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Alzheimer

Maître spirituel Eckhart Tolle : Qu'arrive-t-il au mental quand on a la maladie d'alzheimer ?


QUESTION : – Bonjour. Qu’est-ce qu’il arrive au mental quand on est atteint de la maladie d’Alzheimer et y a-t-il une intelligence plus profonde là-dessous ?


ECKHART TOLLE : . Merci. C’est bien sûr lié à ce dont nous avons parlé. La conscience s’exprime, devient cette formation temporaire et la conscience se retire ensuite, ce qui s’appelle généralement la mort. Avec la maladie d’Alzheimer, il semble que la conscience se retire du mental avant de se retirer également du corps. La lumière de la conscience ne s’écoule plus par la prison du mental et elle se retire. Peut-être en a-t-elle assez. Elle en a assez et s’en va. Le corps finit bien sûr par s’en aller également.



Pour l’essentiel, la même chose se produirait si une brique tombait sur ma tête maintenant. Espérons que ça n’arrive pas ! On doit parfois faire attention avec la manifestation. En particulier quand vous êtes connectés et présents, vous devez faire très attention. Si une brique tombait sur ma tête maintenant, la conscience ne serait plus capable de circuler à travers la prison du mental. Elle se retirerait et il vous apparaîtrait que je suis devenu inconscient. L’essence de qui je suis se retire . . .


Pourquoi est-ce que cela arrive avec Alzheimer, nous ne savons pas vraiment, mais j’ai lu une étude très intéressante il y a quelques années. On a tendance à regarder ça d’un point de vue purement chimique, parce que la science se base sur des choses chimiques, matérielles, un changement dans la chimie cérébrale ou une détérioration des cellules du cerveau. Je suis sûr que cela arrive aussi.


Il y a des études qui ne sont pas vraiment poursuivies qui pourraient être très utiles. Il y a quelques années, quelqu’un a étudié la maladie d’Alzheimer dans une communauté de religieuses, un grand couvent où vivent environ deux cents religieuses dont un certain pourcentage contractent la maladie d’Alzheimer, un pourcentage équivalant à celui de toute la population.


Un chercheur a eu l’idée d’examiner les lettres de candidature que les religieuses avaient dû écrire pour leur admission. La plupart étaient encore plutôt jeunes. Elles devaient parler de leur vie, dire pourquoi elles voulaient devenir religieuses, ce qu’elles avaient fait jusque-là, etc. Il examina donc toutes ces lettres qu’elles avaient écrites et juste en considérant les lettres, il a pu déterminer avec seulement une ou deux erreurs qui allait développer la maladie d’Alzheimer.


Il a observé l’écriture, la façon dont elles s’exprimaient. Certaines avaient une façon créative de s’exprimer. La façon dont elles disaient les choses présentait un élément de créativité, une façon nouvelle de regarder les choses. C’était vivant. D’autres lettres n’avaient pas cette étincelle créative. Avec peu d’erreurs, il pouvait donc dire lesquelles allaient ou non contracter la maladie d’Alzheimer. On ne lui avait bien sûr rien dit. Personne n’a poursuivi cette étude, parce que les scientifiques ne s’intéressent principalement qu’à la chimie du cerveau.


Il semble donc, pour les religieuses qui n’allaient pas contracter la maladie, qu’il y avait une connexion profonde avec la source de la créativité en elle, avec l’être. Celles qui avaient développé la maladie n’étaient pas aussi profondément reliées à la source de la créativité en elles. C’est quelque chose qui pourrait être poursuivi. Autrement dit, je chercherais la solution à la maladie d’Alzheimer, non pas au niveau de la chimie cérébrale, la chimie cérébrale accompagnant bien sûr cette maladie, mais dans le domaine de l’état de conscience. Bien que je n’aie pas de preuve scientifique, je crois qu’à mesure que la présence se développe chez l’être humain, la probabilité de développer la maladie diminue. C’est quelque chose qui devrait être vérifié.


J’aimerais travailler un jour avec des gens âgés, peut-être dans des communautés de personnes âgées, parce que la vieillesse est une occasion magnifique pour se désidentifier de la forme, mais notre civilisation ne le sait pas encore. La vieillesse est vue comme quelque chose qui doit être enduré. La vieillesse n’est pas reconnue spirituellement, du point de vue de l’éveil, comme la plus grande occasion. Il y a un sentiment d’inutilité autour de la vieillesse en Occident. Il est très répandu. Et peut-être cela a-t-il beaucoup à voir avec l’apparition de cette maladie, ce sentiment d’inutilité qui vient avec la vieillesse, le sentiment du manque de buts, de vrais buts, de buts intérieurs, l’éveil.



Autant que possible, j’aimerais donc porter cet enseignement également dans les maisons de retraite et autres de sorte que les maisons de retraite deviennent des ashrams. Toute maison de retraite devrait vraiment être un ashram. The greatest place is on earth, they should be ! où la conscience humaine se désidentifie de la forme, parce qu’à quoi d’autre cela aurait-il à voir quand on arrive à la fin de cette forme de vie. À quoi cela a-t-il à voir d’autre que de profiter de cette occasion pour se désidentifier de la forme ? Personne ne connaît cette possibilité. ON ne la connaît pas !


Il est question d’un grand changement. Vous en parler maintenant me donne un nouvel élan pour poursuive cela un peu plus désormais. D’habitude, j’attends que les choses viennent à moi où je dis alors « OK, allons-y ! » Il y a tant de tristesse autour des communautés où vivent les personnes âgées. Ce ne sont que des salles d’attente de la mort. C’est une perte tragique, l’occasion de la vieillesse !


Certaines civilisations anciennes savaient encore qu’il y avait quelque chose de sacré concernant la vieillesse, parce qu’ils pouvaient voir que c’était le début de l’abandon de la forme. Dans les anciennes civilisations, on respectait et vénérait encore la vieillesse. Les personnes âgées étaient considérées comme respectables. Dans des cultures anciennes, les gens âgés sont les gardiens de l’être pour toute la culture, parce qu’ils sont davantage enracinés dans le sans-forme que ceux qui croient encore que seules importent les formes. Ils maintiennent donc ça. L’Occident n’a plus ça.


Il y a bien sûr le début d’un éveil en Occident, c’est vrai, mais cela pourrait être une énorme accélération du processus d’éveil si nous nous rendions compte de l’importance de la vieillesse. À partir de là, la maladie d’Alzheimer ne se produira plus autant.


Mais ultimement, il nous faut connaitre la vérité des mots qui résument « Un cours en miracles », ces mots qui introduisent le résumé de tout le cours et c’est en fait le résumé de tous les enseignements spirituels : « Rien de réel ne peut être menacé. Rien d’irréel n’existe. En cela règne la paix de Dieu ». Donc, même pour ceux qui ont la maladie d’Alzheimer et pour leurs proches, la vérité ultime s’applique toujours : « Rien de réel ne peut être menacé. Rien d’irréel n’existe. » Quand vous savez cela, la paix émerge. -


QUESTION : – Merci. -


ECKHART TOLLE : – Merci.


ECKHART TOLLE.TV : (Conférence Questions et réponses)

VOIR TOUTES LES CONFÉRENCES DE ECKHART TOLLE.TV TRADUIT EN FRANÇAIS PAR ROBERT GEOFFROY ET RÉALISÉ PAR THIERRY DELATTRE sur le lien suivant :

(http://blogbug.filialise.com/)


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