đREVENIR Ă SOI đ â Exercice de dĂ©fragmentation
đQuand on sent quâon est «fragmenté» â mal dans notre coeur et notre corps â et quâon en a assez dâĂȘtre dans cette situation dĂ©rangeante quâon ne comprend pas, on sâinstalle dans un endroit oĂč on peut ĂȘtre seul et pas dĂ©rangĂ© pendant au moins une heure ou deux.
đOn prend du papier et un crayon. On va Ă©crire spontanĂ©ment, sans retenue ni jugement, tout ce qui va nous passer par la tĂȘte. Personne ne lira ce quâon a Ă©crit, Ă moins quâon le dĂ©sire, et on pourra ensuite jeter les papiers, si on en ressent le besoin.
đ1. Accepter lâĂ©tat dans lequel on est, sâaccueillir sans jugement dans cet Ă©tat. Ăcrire comment on se sent alors.
đ2. Si on se sent dĂ©connectĂ© de Soi et de ce qui nous entoure, prendre le temps de regarder autour de soi et simplement nommer des choses, des couleurs, au fur et Ă mesure que nos yeux passent dessus sans sây arrĂȘter trop longtemps, juste le temps de «sentir» que ce quâon nomme a rapport avec la chose ou la couleur. Sentir ses pieds dans le sol. Respirer profondĂ©ment en sentant lâair circuler dans notre corps. Ces petits exercices commencent Ă nous ramener Ă nous-mĂȘmes.
đ3. Identifier ce qui nous amĂšne dans cet Ă©tat de fragmentation en regardant les signes que notre corps pour envoie : serrement, nervositĂ©, picotements ou tout autre signe physique; Ă©motions, pensĂ©es, etc. Les Ă©crire.
đ4. Ăcrire en dĂ©tails lâĂ©vĂ©nement dĂ©clencheur qui nous a amenĂ© dans cet Ă©tat, comment on lâa vĂ©cu, les pensĂ©es qui y ont Ă©tĂ© ou sont encore reliĂ©es, les Ă©motions et les comportements qui sont en rapport avec cet Ă©tat.
đ5. Poser le crayon et prendre le temps de rĂ©flĂ©chir, sans se casser la tĂȘte mais juste en laissant monter les rĂ©ponses spontanĂ©ment, aux souvenirs du passĂ© auxquels lâĂ©vĂ©nement dĂ©clencheur nous ramĂšne. Ăcrire ces souvenirs.
đ6. Une fois quâon a identifiĂ©s ces souvenirs, prendre le temps de descendre dans ceux-ci pour se permettre de ressentir les sensations corporelles, les Ă©motions quâon a alors vĂ©cue et les Ă©crire. Il se peut que cela ramĂšne Ă des souvenirs dâenfants qui a manquĂ© de soutien, dâamour, dâencouragements, dont les besoins Ă ce moment-lĂ nâont pas Ă©tĂ© comblĂ©s pour rassurer lâenfant dâalors qui est maintenant lâenfant intĂ©rieur. Pour sâaider, on peut choisir des messages du bon parent quâon se donne Ă soi-mĂȘme = quâon donne Ă lâenfant intĂ©rieur souffrant afin de le consoler et le rassurer.
đ7. Quand on est fragmentĂ©, câest quâon sâest coupĂ© de soi-mĂȘme et quâon a donnĂ© du pouvoir Ă lâaute, Ă la personne qui nous a fait arriver dans cette Ă©tat. On a considĂ©rĂ© que lâautre est plus important que soi-mĂȘme. Il est alors important de rĂ©aliser ce quâon a fait pour arriver dans cette situation et de lâĂ©crire :
â on a fait passer notre bien-ĂȘtre par une autre personne en attendant quâelle nous rendre
heureux,
â on a fait en fonction de lâautre sans se respecter soi-mĂȘme,
â on a tentĂ© de rĂ©parer lâautre mais ça nâa pas marchĂ©,
â on se sent inadĂ©quat,
â etc..
Une fois cette constatation Ă©crite, on passe Ă lâĂ©tape suivante :
đ8. Câest lâĂ©tape de rĂ©solution, soit une Ă©tape de guĂ©rison oĂč on comprend (avec sa tĂȘte) et oĂč on ressent (avec son coeur et son corps) que ce quâon sâest fait vivre nâest plus appropriĂ©, que câest du passĂ© et quâon nâa plus Ă se faire revivre ça. Surtout, quâon nâa pas Ă se culpabiliser mais plutĂŽt Ă accueillir ce moment qui a Ă©tĂ© lĂ pour nous permettre de mettre le doigt sur une vieille blessure pas encore cicatrisĂ©e.
đ9. On prend alors un engagement envers soi en se donnant des messages dâamour, de confiance, quâon mĂ©rite mieux que ça et quâon y a droit, quâon est quelquâun qui a de la valeur autant que nâimporte qui dâautre, quâon a le droit dâĂȘtre aimĂ© et dâaimer sans sâĂ©craser et se sacrifier pour lâautre, etc.
đNormalement, avec cet exercice, la fragmentation devrait sâestomper et la paix revenir Ă lâintĂ©rieur de soi.đ
Cela ne veut pas dire que la blessure est guĂ©rie â mais elle peut lâĂȘtre. Il se peut quand mĂȘme quâon ait besoin dâen parler avec quelquâun pour se permettre de cicatriser sainement cette blessure.
Il est important, quand on fait cet exercice, de toujours rester connectĂ© Ă son ressenti et non pas avec sa tĂȘte car celle-ci peut boycoter le processus. Dans ce cas, on peut alors Ă©ventuellement trouver des rĂ©ponses qui, sur le moment, nous satisfont mais ne font que mettre un sparadrap sur une blessure infectĂ©e. Le travail avec le coeur et le ressenti dans son corps permettra de dĂ©sinfecter puis de cicatriser la blessure.
DâaprĂšs Dr. Jack Lee Rosenberg, PsychothĂ©rapie corporelle intĂ©grĂ©e (PCI), Le Corps Le Soi & LâAmeRevenir Ă Soi - Exercice de dĂ©fragmentation 1
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